La folie (Un amour, deux visions)

[Martin D]

la folie by Martin-D, sur Flickr

[Goliath]

J'aime beaucoup cette vision

[miguelcervantes]

J'aime beaucoup cette vision

+1

Un diptyque très original et audacieux.

Je suis séduit, bien que je n’y comprenne rien.

En principe, ta série « Un amour, deux visions », m’a semblé être l’expression de ta relation avec Jitka.

Or ici, ce sont deux femmes que je vois, l’une à gauche et l’autre à droite.

Je serais donc porté à croire que l’une de ces deux femmes, c’est toi.

L’homme n’est-il pas une femme comme les autres?

Il pourrait aussi s’agir de deux visions d’une même femme, l’une par Jitka et l’autre par toi.

Il se peut que Jitka ne se voyait pas telle que toi tu la voyais.

Je dirais qu’à gauche, c’est Jitka comme elle se voyait elle-même, comme un démon avec des oreilles cornues et un nez de sorcière, et à droite c’est elle comme toi tu la voyais : un ange, une sainte, une madone, une icône aperçue dans un rêve.

Bien des interrogations.

Ce qui me semble plus certain, c’est que ta série « Un amour, deux visions » s’inspire de ta relation avec Jitka.

Jitka me semble être pour toi une personne particulière, une femme, qui a profondément et à tout jamais marqué ton imaginaire et ton itinéraire : une rencontre décisive.

Tu me sembles être comme le poète Nerval : le ténébreux, le veuf, l’inconsolable.

Je vois aussi en toi le musicien Orphée en quête de sa bien-aimée Eurydice, descendue dans le Royaume des Ombres.

Tes photos, Martin, sont pour moi en grande partie des poèmes, des « élégies pour l’épouse en allée », dans la grande tradition de la poésie lyrique.

J’aime tes photos et ta créativité. J’aime explorer ton cosmos qui à mon avis a quelque chose d’universel.

François

[Martin D]

C'est à dire le montage de Jitka elle l'a fait avant notre rencontre, donc pas d'influence, la femme représenté c'est sa copine de l'époque, si il y a une influence c'est celle de Giuseppe Arcimboldo et d'une moindre mesure Jérôme Bosch.
Pour mon côté c'est plus technique, non pas dans l'élaboration mais dans l'influence, technologique/SF/l'espace, ici c'est un mannequin de vitrine.
Jitka était plus organique de sa façon d'aborder ses visuels, alors moi c'est plus synthétique et avec une nature sous-jacente.

[ALAINPHOTOCANON]

Métamorphose d'une silhouette représentée dans la sagesse et le bien de l'esprit ;

je vois bien les deux surtout la 2 représentée dans un vitrail d'une cathédrale ;

bravo artiste

[miguelcervantes]

C'est à dire le montage de Jitka elle l'a fait avant notre rencontre, donc pas d'influence, la femme représenté c'est sa copine de l'époque, si il y a une influence c'est celle de Giuseppe Arcimboldo et d'une moindre mesure Jérôme Bosch.
Pour mon côté c'est plus technique, non pas dans l'élaboration mais dans l'influence, technologique/SF/l'espace, ici c'est un mannequin de vitrine.
Jitka était plus organique de sa façon d'aborder ses visuels, alors moi c'est plus synthétique et avec une nature sous-jacente.

Merci, Martin.
L’image de gauche m’a spontanément rappelé Arcimboldo. J’ai failli le mentionner, bien qu’à mes yeux elle soit très différente.
Si je t’ai bien compris, ces photos ont été prises (et retravaillées? Montées?) par Jitka.
Si tel est le cas, je sens vraiment entre vous deux une complicité au niveau de la création artistique.
Si c’est le cas, aussi, ce montage (dû à Jitka?) témoigne de son regard sur les femmes.
Deux visions différentes voire opposées issues du regard d’une même auteure : Jitka.
Si j’ai bien compris aussi, Jitka avait le sentiment que « la » femme était est à la fois ange (à droite) et démon (à gauche).
Je pense que Shakespeare, entre autres, avait le même sentiment : Ophélie (à droite) et Lady Macbeth (à gauche).
Dans les deux cas, il y a un spectre qui rôde : le spectre de la folie. D’où peut-être le titre de ce montage (donné par toi ou par Jitka?).
J’aime ta créativité et les questions que me posent tes œuvres (et celles de Jitka alias une photographe nommée Yéti), Martin.
J’aime aussi ton souci d’interroger et de transgresser les frontières au nom de ton ressenti.
François

[Martin D]

Métamorphose d'une silhouette représentée dans la sagesse et le bien de l'esprit ;

je vois bien les deux surtout la 2 représentée dans un vitrail d'une cathédrale ;

bravo artiste

Merci

[Martin D]

C'est à dire le montage de Jitka elle l'a fait avant notre rencontre, donc pas d'influence, la femme représenté c'est sa copine de l'époque, si il y a une influence c'est celle de Giuseppe Arcimboldo et d'une moindre mesure Jérôme Bosch.
Pour mon côté c'est plus technique, non pas dans l'élaboration mais dans l'influence, technologique/SF/l'espace, ici c'est un mannequin de vitrine.
Jitka était plus organique de sa façon d'aborder ses visuels, alors moi c'est plus synthétique et avec une nature sous-jacente.

Merci, Martin.
L’image de gauche m’a spontanément rappelé Arcimboldo. J’ai failli le mentionner, bien qu’à mes yeux elle soit très différente.
Si je t’ai bien compris, ces photos ont été prises (et retravaillées? Montées?) par Jitka.
Si tel est le cas, je sens vraiment entre vous deux une complicité au niveau de la création artistique.
Si c’est le cas, aussi, ce montage (dû à Jitka?) témoigne de son regard sur les femmes.
Deux visions différentes voire opposées issues du regard d’une même auteure : Jitka.
Si j’ai bien compris aussi, Jitka avait le sentiment que « la » femme était est à la fois ange (à droite) et démon (à gauche).
Je pense que Shakespeare, entre autres, avait le même sentiment : Ophélie (à droite) et Lady Macbeth (à gauche).
Dans les deux cas, il y a un spectre qui rôde : le spectre de la folie. D’où peut-être le titre de ce montage (donné par toi ou par Jitka?).
J’aime ta créativité et les questions que me posent tes œuvres (et celles de Jitka alias une photographe nommée Yéti), Martin.
J’aime aussi ton souci d’interroger et de transgresser les frontières au nom de ton ressenti.
François

Alors plein de questions
Pour être le plus clair possible, dans cette série en dessous de chaque image c'est l'auteur de cette dernière, donc pour ce diptyque, l'image de gauche l'auteur est bien Jitka, la prise de le montage et son post-traitement, la prise est de 2002 (j'ai connu Jitka en 2004) donc c'était deux ans avant notre rencontre.

J'en profite pour dire sur les droits d'auteur des photos de Jitka pour les modos, que suite à son décès en 2021 je suis devenue l'héritier universelle de ses biens, donc y comprit son travail photographique et à ce titre je possède les droits photographique de son œuvre.

Le titre (la folie) c'est moi qui l'ai donné à ce diptyque, je trouve que ça lui va bien...

"Si j’ai bien compris aussi, Jitka avait le sentiment que « la » femme était est à la fois ange (à droite) et démon (à gauche)." non puisque que d'une l'image de droite n'est pas d'elle et comme dis c'était bien avant qu'on se connaisse.
Maintenant c'est vrai que Jitka avait une dualité, comme nous tous quelque part, elle était "fleur bleu" mais en même temps elle aimait (entre autre) la musique métal...

[miguelcervantes]

C’est un plaisir et un privilège de pouvoir discuter avec toi, Martin.
Je suis d’avis que bien des critiques d’art se seraient ravisés ou auraient nuancé leurs propos s’ils avaient eu l’opportunité de discuter avec les auteurs des œuvres qu’ils commentent.
Je pense notamment à Thoré-Burger, un critique d’art qui a largement contribué à faire connaître l’œuvre du peintre Vermeer, longtemps après le décès de ce dernier. Qu’aurait-il appris s’il avait pu dialoguer avec Vermeer?
J’apprécie ton ouverture au dialogue et tes retours francs sur mes interprétations des photos que tu présentes ici. C’est enrichissant.
Si je t’ai bien compris, les deux photos et le montage sont dus à Jitka, deux ans avant votre rencontre en 2004. Est-ce exact?
J’ai le sentiment qu’il y avait entre toi et Jitka une espèce d’osmose : l’âme de l’un(e) qui se déverse dans celle de l’autre, et inversement.
Un lapsus de ta part m’a semblé révélateur : « je suis devenue l'héritier universelle de ses biens » Tu parles ici de toi au féminin.
J’ai tendance à croire que l’âme de Jitka est en toi. Elle vit en toi.
Ce que je note aussi, au vu de ce montage, c’est que toi et Jitka partagiez une même approche de la photo en tant que création artistique, invention, écho d’une impression et d’un état d’âme. Atomes crochus.
François

[Martin D]

"Si je t’ai bien compris, les deux photos et le montage sont dus à Jitka, deux ans avant votre rencontre en 2004. Est-ce exact?"

Non non François, la photo de gauche est bien de Jitka avec le montage fait par elle, c'était en 2002, j'ai connu Jitka en 2004.
Pour la photo de droite c'est bien la mienne, pour l'année de la création faudrait que je recherche, mais c'était après 2011, ça c'est sur.


"Ce que je note aussi, au vu de ce montage, c’est que toi et Jitka partagiez une même approche de la photo en tant que création artistique, invention, écho d’une impression et d’un état d’âme. Atomes crochus"

Oui tout à fait, comme tu dis on avaient des atomes crochus, il y a des rencontres qui ne s'inventent pas, juste des chemins qui se croisent, il faut juste saisir ce moment là.

" Un lapsus de ta part m’a semblé révélateur : « je suis devenue l'héritier universelle de ses biens » Tu parles ici de toi au féminin."
Ah oui ! un lapsus d'écriture, mais au combien révélateur.

[miguelcervantes]

Non non François, la photo de gauche est bien de Jitka avec le montage fait par elle, c'était en 2002, j'ai connu Jitka en 2004.
Pour la photo de droite c'est bien la mienne, pour l'année de la création faudrait que je recherche, mais c'était après 2011, ça c'est sur.


"Ce que je note aussi, au vu de ce montage, c’est que toi et Jitka partagiez une même approche de la photo en tant que création artistique, invention, écho d’une impression et d’un état d’âme. Atomes crochus"

Oui tout à fait, comme tu dis on avaient des atomes crochus, il y a des rencontres qui ne s'inventent pas, juste des chemins qui se croisent, il faut juste saisir ce moment là.

" Un lapsus de ta part m’a semblé révélateur : « je suis devenue l'héritier universelle de ses biens » Tu parles ici de toi au féminin."
Ah oui ! un lapsus d'écriture, mais au combien révélateur.

Encore une fois merci à toi pour ces précisions et ton authenticité en tant qu’artiste, Martin.
François