Un amour, deux visions (l'Interdit)

[Martin D]

l'interdit by Martin-D, sur Flickr

[miguelcervantes]

D’une image à l’autre, d’un échange à l’autre, Martin, j’entre dans ton univers à petits pas.

Tu représentes ici le monde de Jitka dans des tons d’eau et de ciel, des bleus, alors que le tien est dans tes tons de terre et de feu.

J’ai tendance à croire que Jitka était pour toi comme un oasis dans un désert de feu : ton repos.

Depuis son départ par la force des choses, tu erres dans le désert et cherche dans l’Art une issue, un peu comme Orphée, le musicien, qui a tenté une descente aux Enfers pour ramener à la vie sa bien-aimée Eurydice.

Tes photos me parlent des origines de la dramaturgie : Eschyle, Sophocle, Euripide. Shakespeare, Roméo et Juliette, deux âmes unies au-delà de la mort et des différences.

C’est surtout le mythe antique d’Orphée qui me semble omniprésent dans un grand nombre de tes artistiques photos.

François

[Martin D]

Oui tu dis juste François, Orphée je l'ai découvert avec le film de Jean Cocteau, " Orphée et Eurydice peuvent retourner dans le monde des vivants, mais plus jamais Orphée ne pourra poser les yeux sur sa femme, sans quoi elle disparaîtra à tout jamais."

Ca m'avais beaucoup frappé à l'époque.

[Martin D]

Tiens la vignette est absente, bizarre...

[miguelcervantes]

Oui tu dis juste François, Orphée je l'ai découvert avec le film de Jean Cocteau, " Orphée et Eurydice peuvent retourner dans le monde des vivants, mais plus jamais Orphée ne pourra poser les yeux sur sa femme, sans quoi elle disparaîtra à tout jamais."

Ca m'avais beaucoup frappé à l'époque.

Mon commentaire a été un peu rapide toutefois, Martin.

Je remarque que dans une autre photo sur le même thème, tu as inversé les couleurs.

François

[Martin D]

Oui tu dis juste François, Orphée je l'ai découvert avec le film de Jean Cocteau, " Orphée et Eurydice peuvent retourner dans le monde des vivants, mais plus jamais Orphée ne pourra poser les yeux sur sa femme, sans quoi elle disparaîtra à tout jamais."

Ca m'avais beaucoup frappé à l'époque.

Mon commentaire a été un peu rapide toutefois, Martin.

Je remarque que dans une autre photo sur le même thème, tu as inversé les couleurs.

François

Oui, il y a pas de règles dans le choix des couleurs, chaque image à son propre univers, il y avait aussi une influence
mutuelle entre nos images, elle avait un univers tirée des contes et légendes, moi c'était un pure imaginaire, mais il
est vrai aussi que parfois il y avait des passerelles, entre nos deux mondes.

[miguelcervantes]

elle avait un univers tirée des contes et légendes, moi c'était un pure imaginaire, mais il est vrai aussi que parfois il y avait des passerelles, entre nos deux mondes.

Le souvenir d’un authentique amour partagé est un trésor, Martin.

C’est dans ce trésor que tu puises aujourd’hui pour nourrir tes créations artistiques.

« Mieux vaut avoir aimé et perdu ce qu'on aime que de n'avoir jamais connu l'amour. » Alfred, lord Tennyson.

Tu écris : « il y avait aussi une influence mutuelle entre nos images, elle avait un univers tirée des contes et légendes, moi c'était un pure imaginaire, mais il est vrai aussi que parfois il y avait des passerelles, entre nos deux mondes. »

Je pense que vos deux mondes distincts se sont enrichis l’un et l’autre, qu’ils ont fusionné pour donner naissance à un nouvel univers. : votre espace commun, l’espace de votre amour mutuel.

J’ai l’impression que l’amour, sous une forme ou une autre, est à l’origine de tout se qui se crée et de toute beauté.

Je crois que sans amour le sentiment du Beau ne peut pas exister, et que c’était la aussi l’impression de Socrate et de Platon, voilà quelque 2500 ans.

François

[Martin D]

Oui je sais François, un trésor auquel je tiens comme mes propres photos, voir plus, d'ailleurs j'ai fait imprimer certaines d'entres eux, un tirage accroché au mur est bien plus concret, plus vivant qu'une image sur un écran.
Cette série est un hommage envers ces visions qu'on a partagées au fil du temps, comme un gage d'amour au-delà d'une séparation.

[miguelcervantes]

Oui je sais François, un trésor auquel je tiens comme mes propres photos, voir plus, d'ailleurs j'ai fait imprimer certaines d'entres eux, un tirage accroché au mur est bien plus concret, plus vivant qu'une image sur un écran.
Cette série est un hommage envers ces visions qu'on a partagées au fil du temps, comme un gage d'amour au-delà d'une séparation.

J’ai eu la chance de fréquenter deux poètes dans ma vie, Martin. À discuter avec eux, j’ai constaté que leurs œuvres s’enracinaient dans leur expérience vécue.

J’ai tendance à croire que la poésie, au sens moderne du mot, n’est jamais une invention. C’est toujours en quelque sorte comme un miroir de l’âme, l’expression esthétique d’un ressenti intime qui s’empare de la conscience et cherche à se dire.

Je n’ai non plus jamais oublié un mot d’un peintre canadien : « Je peins pour lutter contre la mort. » Un poète.

C’est avec plaisir que je découvre ton univers poétique. J’y vois une grande cohérence et une grande authenticité.

François

[Martin D]

Oui je sais François, un trésor auquel je tiens comme mes propres photos, voir plus, d'ailleurs j'ai fait imprimer certaines d'entres eux, un tirage accroché au mur est bien plus concret, plus vivant qu'une image sur un écran.
Cette série est un hommage envers ces visions qu'on a partagées au fil du temps, comme un gage d'amour au-delà d'une séparation.

J’ai eu la chance de fréquenter deux poètes dans ma vie, Martin. À discuter avec eux, j’ai constaté que leurs œuvres s’enracinaient dans leur expérience vécue.

J’ai tendance à croire que la poésie, au sens moderne du mot, n’est jamais une invention. C’est toujours en quelque sorte comme un miroir de l’âme, l’expression esthétique d’un ressenti intime qui s’empare de la conscience et cherche à se dire.

Je n’ai non plus jamais oublié un mot d’un peintre canadien : « Je peins pour lutter contre la mort. » Un poète.

C’est avec plaisir que je découvre ton univers poétique. J’y vois une grande cohérence et une grande authenticité.

François

Tout à fait François, la poésie, la vrai pas celle qui est calculée vient toujours de l'intérieur, pour le dire crument du fond de ses tripes, c'est quelque chose de viscérale qui se contrôle pas, en tout cas c'est mon cas.
En 2004, l'année de rencontre avec Jitka, j'avais écris un texte sur une de mes images sur un forum photo, un soir comme ça, c'était comme une écriture automatique, aujourd'hui ce texte résonne en moi et me laisse un étrange sentiment, car ce texte parle d'une expérience fictive que j'aurai vécu près d'un vieux mur de cimetière.
Un passage vers un autre monde, celui des morts, mais c'était très positif, très lumineux, ce genre d'expérience qui vous change votre vie...
Je vais essayer de le retrouver et je te le poste sur ton mail.

[VVDV.63]

Je trouve superbe , sans savoir pourquoi . Mais bon, mon ressenti est suffisant

[Martin D]

Je trouve superbe , sans savoir pourquoi . Mais bon, mon ressenti est suffisant

Peut-être tout simplement que tu est sensibles à nos esthétiques respectif ?